DÉBAT DÉMOCRATIQUE, VRAIMENT ?
Qu’est-ce qu’un vrai débat ?
Débattre, c’est communiquer avec autrui en échangeant des points de vue sur un problème défini. Il faut donc s’engager dans un dialogue, avec des idées consistantes, dans l’espoir que du dialogue surgira « une » vérité. Lors de chaque conseil municipal, nous, la minorité, engageons un dialogue pour comprendre les délibérations en posant des questions. Une délibération doit répondre à un problème et doit être en lien avec le projet politique. Non seulement nous ne participons pas à la construction de ces délibérations, mais certaines sont soumises au vote alors que l’action a déjà été réalisée par les services (comme les travaux de sécurisation du parc). Le Conseil municipal actuel ne serait-il pas un déni de débat démocratique ?
CAP ou pas CAP ?
La commune lance sa plateforme de concertation numérique CAP Collectif (utilisée par ailleurs à Grenoble par l’équipe d'Éric Piolle). Mais l’outil ne fait pas tout !
De nombreuses questions persistent : comment les citoyens pourront-ils faire entendre leurs idées et les transformer en projet ? Qui décidera de la validité des projets ? Quels budgets seront alloués ? Le processus de gouvernance de la concertation est encore loin d’être défini et partagé avec les habitants.
Des blocs en béton en guise de bancs !
À l’ordre du jour de la dernière commission Espace de Vie qui s’est déroulée fin avril dernier : la mise en place d’assises ! Un sujet d’importance, notamment pour les personnes âgées pour qui se déplacer relève d’une véritable épreuve tant l’absence de bancs adaptés fait défaut à Crolles ! Notre élu a donc sollicité en amont l’avis du collectif citoyen Crolles 2020 (60 personnes) pour recueillir leurs besoins et attentes en termes de qualité d’assises et d’emplacement. C’est enrichi de nombreux témoignages qu’il s’est donc rendu à cette commission, avec l’espoir de voir un projet ambitieux comme celui proposé par Crolles 2020 : 150 bancs repartis sur toute la ville ! Mais la douche fut froide ! La majorité actuelle n’installera pas de bancs mais des blocs en béton ! Un choix qui, selon elle, préserverait la tranquillité des riverains des attroupements de jeunes et serait plus adapté aux personnes âgées ! Pourtant, les retours récoltés par notre élu étaient unanimes sur ce point : les citoyens, jeunes et moins jeunes, veulent des bancs en bois, à 50-55 cm du sol a minima, pourvus d’accoudoirs pour se relever facilement et avec un dossier ! Mais la majorité ne souhaite pas revenir sur ce choix. Et le meilleur... notre élu apprend en commission que les 10 blocs béton sont déjà commandés... !
À quoi servent donc les commissions : débattre ou mettre devant le fait accompli ?